L'ENFANCE EN DIFFICULTES: LE BONHEUR RETROUVE!

L'ENFANCE EN DIFFICULTES: LE BONHEUR RETROUVE!

Contes


La souris et le chat

Refrain 1 :

Le conte de la souris et du chat
Personne ne peut dire qu’il ne l’a pas entendu.

1. Les souris se sont réunis
Elles se sont réunies en assemblée
Qu’elles vont se cotiser
pour acheter une clochette destinée au chat.

 

Refrain 1 :

2. De quelque côté où passerait le chat
qu’elles puissent entendre le son de sa clochette

 

Refrain 1 :

3. Une souris dit alors :
Moi, je ne participerai pas à la cotisation.
Cet argent pour la clochette du chat
Moi, je n’y participerai pas.

 

Refrain 1 :

4. Les protestations de ses compagnes
les plaintes de certaines se firent entendre.
’’Pourquoi tu n’y participeras pas ?
Toutes tes camarades ont participé.
Pourquoi tu n’y participeras pas ? ‘’

 

Refrain 1 :

5. La souris de répondre :
’’ Je ne refuse pas la cotisation.
La cotisation pour le chat
la cotisation pour la clochette du chat.
Celui qui peut maîtriser le chat
Immobiliser le chat
pour lui passer au cou la chaîne de la clochette
en causant
tout en causant amicalement
si je trouve cette personne
même si la cotisation s’élève à 25 francs
cela sera payé sur-le-champ
même si la cotisation s’élève à 1 000 F,
cela sera payé sur le champ
même si la cotisation s’élève à 5 000 F,
cela sera payé sur le champ.

Refrain 2 :

 

Le conte de la souris et du chat
est à l’adresse des hommes.

6. Le travail qui correspond à nos moyens
nous refusons de l’accomplir.

 

Refrain 2 :

7. Le travail qui correspond à nos moyens de samos
Nous refusons de le faire.

 

Refrain 2 :

8. Le travail qui dépasse nos moyens
plus grand que nos forces
nous ambitionnons de faire cela

Refrain 2 .

 

(Conte samo chanté à Toma par BONANE Maria Laamu. Transcrit par André Ki).


17/09/2014
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La jeune fille et le lion.

Il était une fois, une fille qui s’appelait Warimangan.

Ses parents l’envoyaient garder les champs.

Leurs champs étaient loin du village dans un endroit où il y avait beaucoup d’animaux sauvages.

Le lion a observé que Warimangan venait toute seule chaque jour pour garder les champs, 
alors il décida de la croquer.

Un jour que Warimangan était près de la hutte pour préparer son repas, 
le lion roi de la brousse s’approcha d’elle et la salua en ces termes : 
« Wariman i ni kóngo ! » Warimangan bonjour !

Warimangan lui répondit en chantant :

1-Warimangan ni kóngo ! Bonjour Warimangan !

2-Warimangan jembe ni kóngo : Warimangan tambour jembe bonjour

3-Ne fa tun y’a fó ne ye ; Mon père m’avait dit

4-Ko na jara faga ne ye, qu’il tuerait un lion pour moi

5-Jara kameleba faga ne ye un lion très galant pour moi

6-K’o jeme kunba la ne kun, et faire un tambour avec sa peau pour moi.

7-O lón, o lón, o lón be bi ye (bis) c’est ce jour qui est arrivé.

 

Le lion en entendant cette chanson, prit peur et s’enfuie très loin.

Le lendemain le même lion revint avec l’intention de croquer Warimangan.

Le roi de la brousse se tint devant la fille et la salua en ces termes :

« Wariman i ni kóngo ! » Warimangan bonjour !

Warimangan lui repondit en chantant :

1-Warimangan ni kóngo ! Bonjour Warimangan !

2-Warimangan jembe ni kóngo : Warimangan tambour jembe bonjour

3-Ne fa tun y’a fó ne ye ; Mon père m’avait dit

4-Ko na jara faga ne ye, qu’il tuerait un lion pour moi

5-Jara kameleba faga ne ye un lion très galant pour moi

6-K’o jeme kunba la ne kun, et faire un tambour avec sa peau pour moi.

7-O lón, o lón, o lón be bi ye (bis) C’est ce jour qui est arrivé.

Le lion en entendant cette chanson prit peur et s’enfouie très loin.

Chaque jour les choses se passait ainsi, et la fille n’osait rien dire à ses parents. 
Un jour elle se décida à en parler à ses parents.

« Papa, chaque fois que je vais au champ un lion vient me provoquer pour me manger, je chante pour lui en disant que mon père va le tuer, alors il prend peur et s’enfuie. »

Le papa répondit à sa fille : « Ne t’inquiète pas, demain nous irons ensemble aux champs et ce vieux lion je vais le tuer. S’il vient te saluer ne prends même pas la peine de répondre.

Le lendemain matin, ils partirent tous deux aux champs.

Sans tarder, le vieux lion arriva et salua comme d'habitude, mais Warimangan ne répondit pas. Le lion salua avec fureur. Warimangan ne répondit pas. Le lion s'approcha de la hutte et salua en vociférant : Warmangan ne kongo ! Silence. Le lion était maintenant tout près de la fille, et son papa voyant la fureur du vieux lion eu peur, et dit à sa fille Warimangan de répondre comme d'habitude. 

Warimangan répondit au lion comme de coutume en chantant :

1-Warimangan ni kóngo ! Bonjour Warimangan !

2-Warimangan jembe ni kóngo : Warimangan tambour jembe bonjour

3-Ne fa tun y’a fó ne ye ; Mon père m’vait dit

4-Ko na jara faga ne ye, qu’il tuerait un lion pour moi

5-Jara kameleba faga ne ye un lion très galant pour moi

6-K’o jeme kunba la ne kun, et faire un tambour avec sa peau pour moi.

7-O lón, o lón, o lón be bi ye (bis) c’est ce jour qui est arrivé.

Le lion en entendant cette chanson prit peur et s’enfouie très loin.

Le soir venu, Warimangan et son père rentrèrent à la maison. 
Le papa raconta à sa femme ce qu'il avait vu.
"Vraiment ce lion est dangereux, on ne peut même pas le regarder de face. 
La mère de Warimangan dit : "c'est bon, moi j'irai voir ce vieux lion". 
Le lendemain matin Warimangan partit avec sa mère. 
Celle-ci était armée de sa lance. Ils arrivèrent aux champs. 
Ce jour là le vieux lion était pressé de les voir arriver. 
Le Lion roi de la brousse et de la forêt, arriva majestueusement et salua : 
Warimangan ne kongo ! pas de réponse. Warimangan ne kongo ! Silence. 
D'un bon le lion était tout proche de la fille: Warimangan ne kongo: silence. 
Au moment ou le vieux lion voulait s'abattre sur la fille, 
sa mère lui planta sa lance dans le coeur, et le vieux lion mourut. 
La mère coupa la queue du lion pour l'emporter au village comme preuve de son action.

Le soir venu Warimangan et sa mère rentraient au village. 
Dieu descendit du ciel et arracha le fer de lance de la femme en lui laissant un bâton simple, 
en disant « : Il n'est pas bon que la femme soit si courageuse , et même plus courageuse que l'homme. C'est pourquoi je lui retire l'arme en fer, en lui laissant un simple bâton". 

C'est pourquoi la femme bobo n'a que le bâton simple comme appui, 
tandis que l'homme a le bâton armé du fer de lance.

Ainsi prend fin cette histoire sur l'origine du courage de la femme

Conte entendu de mon père Joseph SANON à partir des années 1950 la nuit au clair de lune.

Traduit de la langue bobo (les paroles du chants sont en Jula) le 9/08/2000

Abbé Joanny SANON

 
 

17/09/2014
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Conte gouin par Mme Justine Fayama

En ce temps-là, une femme avait cinq enfants dont l’un était sot et paresseux ; les quatre autres étaient courageux et aidaient leurs parents : un cultivateur, un éleveur, un commerçant et un pêcheur. Le paresseux avait son terrain de jeu à côté d’un arbre, appelé arbre des génies. Il y passait tout son temps à jouer.

Un jour d’hivernage, la mère, en revenant d’avoir ramasser des noix de karité sous la pluie, voit un génie : elle croit que c’est un enfant égaré sous la pluie. Prise de pitié, elle le prend, l’amène chez elle, allume le feu et le met tout près pour le réchauffer. Alors qu’il commence à se réchauffer, le petit génie dit : « Quand je serai sec, je tire sur toi. »

La femme, toute tremblante, demande : « Que dis-tu ? »

« Une fois sec, je tire sur toi. » La femme ne sait pas quoi faire. Un de ses fils arrive et elle lui dit : « Viens écouter ce que dit ce petit. »

« Maman, d’où viens-tu avec lui ? »

« Je l’ai pris en cours de route. »

« Que dis-tu ? », demande le jeune homme au génie.

« Une fois sec, je tire sur elle ! »

« Laisse-la et je te donnerai la moitié de tous mes biens. » Le fils le supplie en vain quand arrive le second fils ; informé, ce dernier part faire sa proposition.

« Je te donne la moitié de mes bêtes si tu laisses ma mère. »

« Je n’en veux pas. »

Arrive le commerçant qui échoue à son tour, puis le pêcheur, et enfin le sot, le paresseux, le joueur, qui arrive et demande à manger. Tout le monde, ses frères et sa mère, tous l’insultent en lui montrant le petit génie. Il leur dit : « Çà, ce n’est rien, donnez-moi seulement à manger. La mère est obligée de lui donner de la nourriture.

Une fois son ventre rassasié, il dit au petit génie : « Hé toi là, que dis-tu ? »

« Une fois sec, je tire sur elle! »

Le jeune sot répond : « Ce n’est pas un problème. Viens jouer avec moi. Tu sècheras plus vite et ton corps sera en bon état de tirer, tes muscles seront détendus. » Le génie accepte sa proposition.

Ils jouent, ils courent partout. Notre paresseux interrompt soudain le jeu et dit : « Efface de mon terrain les traces de tes pieds. Tout le monde sait qu’il est difficile d’effacer tes traces, fais-le toi-même. » Le petit génie se met au travail, mais d’autres traces se font chaque fois qu’il se déplace. Le petit génie, n’en pouvant plus, est obligé de fuir. Il entre dans l’arbre iroco qui est à côté du terrain du paresseux. Notre sot paresseux lui lance des cailloux et atteint l’arbre. A cet endroit l’écorce est enlevée.

La maman est sauvée. Nous constatons que l’arbre iroco perd une partie de son écorce une fois qu’il a grandi. Voilà pourquoi on l’appelle l’arbre à génies. Voilà aussi pourquoi une mère aime son enfant vaurien plus que les autres. On dit aussi qu’il n’y pas de sot métier.

 
 

17/09/2014
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